La digue couverte d'algues
Les planches embrassées d'écume,
Deux bateaux plantés dans le sable,
Là-bas,
A regarder le paysage inchangé,
Je me demande,
Combien de temps.
Rien de changé,
Seulement le courant plus vif,
C'est de sa faute,
La faute à Icare,
Pour m'avoir oubliée,
Moi endormie,
Deux mois,
Trois heures,
Voilà le port délaissé,
Plus personne pour le fouler,
Parce qu'il est seul,
Moi aussi.