néréa se laisse porter,
sans savoir où aller.
le coeur lourd d'un vieux souvenir,
d'un sourire éteint,
des yeux clos,
et une vallée de larmes.
elle est alice au payx des merveilles,
tombée dans un terrier,
mais elle n'a pas vu le terrier,
elle a vu l'épave d'un bateau,
épave qu'elle aime imaginer
voguer sur l'eau,
à la recherche d'un trésor.
un petit, un grand, un merveilleux,
que le capitaine ramènerait à sa tendre épouse.
mais le bateau a affronté le démon,
cacher entre deux vagues.
cacher entre deux larmes,
cacher entre son coeur et la terre.
il a atterri sur la plage,
dans l'espoir de retrouver son âme,
mais le capitaine est mort,
en pensant à sa tendre épouse.
il est mort, presqu'heureux.
néréa ne veut pas rester près de l'épave,
qui respire la mort à coup d'amour,
elle s'en va, un peu ailleurs.
elle se laisse porter par ses pas,
pour tomber sur la silhouette d'un même homme;
avec une boule de poils;
elle regarde l''homme-ombre,
avec un sourire d'enfant.
- elle est belle, boule de poil,
elle a un nom ?
elle dépose son corps blanc neige,
au côté de l'homme-ombre.